Pour qui vient à l’espagnol tardivement, l’utilisation du verbe être est un véritable casse-tête chinois. Mais pourquoi s’encombrer de deux verbes lorsqu’il aurait été si simple de n’en avoir qu’un seul? Dans leur sagesse légendaire, les Espagnols font effectivement la distinction entre Ser (pour exprimer l’essence, l’existence et l’intériorité) et Estar (pour exprimer le physique, le circonstanciel et le temporel).
Avec les années, j’ai commencé à prendre conscience de ces murs invisibles qui rétrécissent mon champ de liberté. Oui, je parle bien du langage, et des effets limitants qu’il m’impose, souvent à mon insu. Aujourd’hui, je joue à détecter la lourdeur qui accompagne les mots “je SUIS fatiguée”. Cette phrase conditionne les muscles de mon corps pour leur enlever souplesse et dynamisme. Que penses-tu de “je SENS une petite fatigue, ici et maintenant”? Cela apporte certainement plus de légèreté et de flexibilité.
Soyons vigilants par rapport à la structure de notre langage, elle impacte radicalement nos comportements, et de façon insidieuse. Si mes mots font écho en toi, alors je te recommande vivement l’excellent livre de Marshall Rosenberg, le fondateur de la Communication Non Violente, “Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs)”. Une ouverture à en avoir le vertige!
J'ai ce livre mais je n'ai pas eu le temps de le lire
ton post me donne envie de m'y plonger rapidement
bon je vais le mettre de suite dans la liste de livre à lire absolument
Rédigé par : Doudou | 27 mars 2009 à 20:26
Avec Perruque Rose c'est toujours une histoire de mots et de muscles. Je vous l'ai bien dit dans sa bio (voir l'equipe Dakchi)
Rédigé par : Kalimero | 27 mars 2009 à 21:23